Fév 28 2008
Nokia Morph : mon mobile en 2015 (au moins)
J’adore les « visions » des constructeurs de terminaux, c’est un peu comme les « concepts cars » automobiles : vous vous dites « wow demain sera magnifique », et vous vous retrouvez au final avec le N95 dans la main (autrement dit, une merveille technologique designée comme un four micro-onde).
Bref, si on croise nanotechnologies et mobile, ca donnerait quoi ? C’est Nokia qui s’y colle avec son « Morph », sorte de téléphone évolutif flexible et transparent, son revêtement étant autonettoyant, le tout alimenté par le soleil.
Le Morph peut prendre plusieurs formes et s’adapter ainsi aux besoins : terminal de messagerie lorsqu’il est ouvert, téléphone monobloc lorsqu’il est plié avec son oreillette sans fil amovible, bracelet au poignet pour le transport et l’accès aux informations essentielles.
Le Morph de Nokia sera exposé au Museum Of Modern Art (MoMA) de New York dans le cadre d’une exposition intitulée «Design and the Elastic Mind». Cette création du centre de recherche Nokia a été conçue en collaboration avec le centre de Nanoscience de Cambridge au Royaume-Uni, et se veut «le lien entre les hautes technologies et leurs bénéfices potentiels pour les utilisateurs finaux».
Pour ceux qui n’ont pas le temps d’aller faire un tour à la Grande Pomme (on les comprend, depuis l’arrêt du Concorde c’est pas facile), une petite vidéo et quelques photos pour le plaisir des yeux !
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Merci à Emilie de Tendances Com.
Fév 29 2008
iPhone : pourquoi Apple revoit son modèle pour atteindre les 10 millions de ventes
Apple pourrait revoir le modèle de distribution de son iPhone pour atteindre ses objectifs de ventes, c’est ZDNet qui nous l’apprend ce matin.
Petit rappel des faits : dans sa croisade quasi-christique de révolutionner le monde, Steve Jobs a eu l’idée lumineuse (et rémunératrice) d’inventer un nouveau modèle économique lié à son téléphone.
En clair, c’est exclusivité de distribution en contrepartie d’une « dîme » (10 à 30%) sur les revenus générés par le iPhone. Reconnaissons-le, seule une marque comme Apple peut se permettre une telle audace, en étant aussi sûr de son produit…
Problème : ce modèle est basé sur deux hypothèses fortes, l’une qui suppose l’étancheité entre les marchés en étant lié à un opérateur local via un verrouillage, et une résistance de ce verrouillage. Or le temps prouve que ces deux hypothèses ne sont pas viables à long-terme, et peuvent même être contre-productives pour les ventes de l’iPhone : course sans fin contre les hackers, volumes de ventes moindres car canaux réduits, souplesse restreinte pour attaquer le marché des entreprises, négociations pays par pays réduisant le taux de pénétration mondial et la propagation du terminal.
D’où la volte-face d’Apple afin d’atteindre les 10 millions de combinés vendus, chiffre loin d’être atteint pour le moment.
En effet, ce qui était valable pour le iPod ne l’est pas pour l’iPhone : verrouillage du hardware, maitrise totale des développements des applications compatibles, aliénation au iTunes Music Store… Le schéma n’est pas aussi limpide pour un téléphone qui, outre de s’apparenter plus à un ordinateur qu’un lecteur MP3, doit jouer avec des acteurs incontournables : les opérateurs mobiles. Or, le client final n’était pas habitué jusqu’à présent à choisir un téléphone en fonction de son opérateur.
Et les nombreux « désimlockage » prouvent la robustesse de cet usage dans le temps : c’est le cas de plus d’un iPhone sur quatre aux États-Unis. En France, 90 000 personnes l’ont acheté auprès d’Orange, mais il y en aurait entre 25 et 30 000 déverrouillés, en grande majorité achetés aux États-Unis – plus de 20 000 (source ZDNet).
De fait, si les premiers opérateurs qui ont joué le jeu (et ont surtout subventionné Apple pour distribuer son terminal, une première !) ne se retrouvent plus en situation de « distributeur exclusif », que va-t-il se passer ? On peut imaginer tout simplement la vente par Apple sur son Apple Store avec une augmentation de ses marges, avec un fournisseur d’abonnement privilégié par pays (mais plus distributeur exclusif) pouvant seuls accéder à des services de type « messagerie visuelle », tout en laissant désimlocker leur terminal ceux qui le désirent pour l’utiliser avec l’opérateur de leur choix.
Finalement, le modèle proche de celui qu’avait proposé Apple avec son iPod : des appareils liés à une DRM Apple afin de proposer une « expérience unique » via iTunes Music Store, mais pouvant quand même lire n’importe quel MP3 récupéré où l’on veut…
By Damien Douani • Découvertes, tendances et société, Dossiers, analyses et tests • 0 • Tags: apple, désimlockage, distribution, iphone, Orange, steve jobs