Mar 17 2015
[Vidéo exclusive] Les secrets du Social Hub d’Orange
Chers lecteurs assidus de Stan&Dam, vous rappelez-vous de ça ?
C’était en 2011 : Greenpeace dégommait Nestlé via les médias sociaux, et poussait le géant helvète à fermer ses pages Facebook noyées par les messages indignés et les réponses à côté de la plaque de la marque. Totalement non préparée à ce nouveau type d’activisme, Nestlé démontrait qu’elle n’était absolument pas préparée à suivre ce qui se racontait sur elle sur la Toile et construire une réponse adéquate très rapidement.
Développer la complicité sociale
Depuis, certaines marques comme Oreo (ou Nestlé, justement) on décidé de s’équiper en « social newsroom » : dans une pièce dédiée cohabitent analystes, community manager, graphistes (pour pouvoir créer rapidement des contenus), responsables de la marque, entourés d’écrans scrutant en temps réel tout ce qui se raconte sur la marque sur les réseaux sociaux.
Objectif : détecter des signaux faibles, contrer d’éventuels bad buzz, mais surtout écouter les conversations publiques et y répondre afin de créer de la proximité avec ses clients et prospects. La « complicité sociale » de la marque.
Orange lance son Social Hub
La « social newsroom » reste un outil développé par de grandes marques, surtout américaines. En France c’est Orange qui inaugure ce 17 mars au 12eme étage de son siège social le « Social Hub », un lieu d’écoute global de la marque et de conversation sur tous les médias sociaux.
Ce Social Hub se veut un lieu ouvert et surtout pas vitrine, pouvant accueillir membres de l’entreprise, journalistes, blogueurs… pour démontrer la force des conversations dans une stratégie de marque. C’est l’occasion pour la marque de se doter d’un outil polyvalent – qui pourrait à terme essaimer dans d’autres entités du groupe – et de montrer concrètement à tous ceux pour qui les médias sociaux restent flous « à quoi cela sert ».
Visite de ce lieu tenu jusqu’à présent secret par la personne qui a initié le projet, Lionel Fumado.
Juin 24 2015
Daft Punk Unchained : « Les Daft Punk veulent donner du bonheur au gens »
J’ai été invité lundi soir par Canal+ et NoSite a une rencontre en cercle très restreint avec quelques protagonistes anglais et français d’un documentaire exceptionnel : Daft Punk Unchained.
Daft Punk Unchained – réalisé par Hervé Martin Delpierre et co-écrit avec Marina Rozenman – est le seul documentaire indépendant existant sur l’un des plus mythique groupe d’électro mondial produit par BBC Worldwide France avec le soutien de Canal+, premier diffuseur au monde de ce film le mercredi 24 juin à 20h50.
Un résultat à l’image du groupe
Moi, le fan absolu des Daft, était aux anges. Car le résultat est soigné et à la hauteur de la légende du groupe, avec de très nombreuses anecdotes et rappels des faits marquant leur carrière.
Un regret, qui impacte l’ensemble de l’œuvre : le manque d’images vraiment inédites (il y en a quelques unes, mais trop rares, comme leurs débuts dans le groupe de rock Darlin’), intrinsèquement liées au fait que les Daft Punk n’ont pas apporté leur concours à ce documentaire. Ce qui rend finalement le résultat passionnant mais manquant parfois de révélations, d’aspérités, voire d’irrévérence. Ce à quoi certains nous objecterons : si les Daft Punk cultivent le mystère et contrôlent maladivement leur image, la musique – elle – est leur moyen d’expression et de sortir des normes.
La question qui dérange
Je pose la question juste après la projection : « Est-ce que le fait que Thomas Bangalter soit le fils de Daniel Vangarde – célèbre producteur des années 70 – et donc soit à l’abri relatif du besoin, a été un des éléments de leur succès ? » Car quand on n’a pas le soucis de devoir manger tous les jours, ça aide à se focaliser sur autre chose, et ce n’est aucunement une mauvaise chose en soi. Silence. Je sens que la question dérange.
Hervé Martin répond en biaisant : « Ce n’est pas une question de riche ou de pauvre. Pour réussir il faut avant tout travailler, travailler, travailler. Le talent arrive ensuite. ». Daniel Dauxerre, ancien manager de Darlin’, ose sortir du cadre : « Chacun a un moteur issu de sa histoire personnelle. Il est certain que Thomas veut surpasser le père. ». On n’en saura pas plus, mais je réalise que le lien entre l’argent et l’artistique vient toujours mettre mal à l’aise. Uniquement en France ?
Hervé Martin Delpierre révèle la motivation secrète des Daft Punk
Entre fiction et réalité, magie et secrets, théâtralité et humilité, les deux Français Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo ont donc créé un univers artistique unique. Tout au long de leur carrière, ils ont choisi de maîtriser sans relâche chaque maillon de leur chaîne créative. C’est le point principal – déjà connu – qui ressort : leur goût quasi maladif pour la perfection.
Je le répète, ce film est unique, et il a été réalisé avec honnêteté et application. Mais pourquoi est ce que cela n’a pas été fait avant ? Quel est le moteur secret de ce groupe mythique ? A-t-il vraiment été facile d’avoir des témoignages ? Hervé Martin Delpierre, le réalisateur, a accepté de lever le voile sur les coulisses de Daft Punk Enchained.
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By Damien Douani • Découvertes, tendances et société • 0 • Tags: BBC, Canal Plus, canal+, documentaire