Mai 26 2014
7 vraies bonnes raisons d’aller (quand même) voir Grace de Monaco
A l’heure de la clôture de Cannes, et tandis que le buzz de la quinzaine a été assuré par le film « Welcome to New-York » (éclipsant le palmarès final dont je mets au défi de me citer la palme d’or), il est venu le temps des cathédrales de revenir sur ce qui a concentré l’attention et rires des journalistes en ouverture du festival : Grace de Monaco d’Olivier Dahan.
Film déjà culte par son statut d’œuvre meurtrie sur l’autel de l’incompréhension des critiques, celui que l’on appelle désormais par ses sobriquets (Fenêtre sur four, Le nanar princier de Cannes) rendu responsable de la diffusion d’une histoire falsifiée (alors que tout le monde sait bien qu’à Monaco tout n’est que Grace, volupté et feulement de V12 Ferrari) cherche désormais la lumière dans des salles obscures quelque peu désertes.
Bref, ça sent le bide.
Et bien je suis profondément choqué de lire cela.
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Ce film est injustement considéré et malgré certains de ses défauts évidents il est possible de passer un bon moment. Si l’on vous a forcé proposé d’aller le voir et que vous n’avez pas osé refuser (ou bien n’aviez pas lu la critique car vivant coupé du monde), voici 7 moyens de ne pas sombrer dans un sommeil profond au fil de ces 1h42 de projection (perso je pensais que le film faisait 2h30) :
- Le jeu d’acteur de Nicole Kidman. Nicole c’est Glace de Monaco (wow mais où vais je chercher cela), et le film est à l’image de son visage : froid, lisse, inexpressif, sans profondeur. Pour tenir tout le film, amusez vous à essayer de déterminer l’expression que le metteur en scène lui a demandé de jouer. Vous avez le choix entre fatigue / joie / tristesse / colère / compassion / peine.
- L’imitation de De Gaulle. Pas facile d’entrer dans la peau du Général, surtout quand on n’y ressemble pas. André Penvern va donc chercher son inspiration parmi les plus grands, à commencer par Henri Tisot. Pour parfaire le rôle il a lu au détour d’un blog bien informé que le Général passait beaucoup de temps à bronzer à Baden Baden malgré les réprimandes de tante Yvonne. Conclusion : dans le film il force trop sur la Terracotta. A moins que ce ne soit la maquilleuse qui ait fait ce qu’elle pouvait pour masquer les raccords des postiches latex disséminés sur son visage. Bref, un must have à ne rater dans aucun des plans où il apparait.
- Les gros plans sur les yeux de Nicole. Olivier Dahan voue un culte à Hitchcock. Ou bien il s’est trompé de focale durant le tournage et s’en est aperçu au montage. Dans tous les cas, on se retrouve à intervalles réguliers dans le film avec des gros plans sur les yeux de Nicole mixomatosés de fatigue / joie / tristesse / colère / compassion / peine (voir point 1).
- Les acteurs français qui parlent anglais entre-eux. Ce qui est amusant dans un film doublé en français, c’est que l’on ne se rend pas compte des contorsions linguistes du scénario. Au pire, quand dans un film américain doublé en français on veut prendre l’accent français, le doubleur parle avec un accent italien (Friends en est un bon exemple). Et en VO ça donne quoi ? Un joyeux foutoir. Où les acteurs américains parlent anglais alors qu’ils jouent un rôle de français, notamment quand ils parlent entre « français ». Ou encore chacun parlant dans sa langue maternelle et arrivent quand même à se comprendre. Quant à De Gaulle et Rainier (tous deux parlant français), l’un parle anglais (Tim Roth) tandis que l’autre lui répond en français puis en anglais (?!).
- Pour enfin situer Monaco sur une carte. Il faut le savoir : Monaco, c’est aussi facile à situer précisément pour les français que les pays d’Europe pour des américains. Allez placer un pays de 2 kilomètres carrés entre Nice, Grasse, La Turbie, Cap d’Ail…
- Ne plus confondre Grace de Monaco et Grace de Capitani. Croyez-moi, ça peut encore arriver. Même si avec le temps et la chirurgie esthétique, on se rapproche dangereusement de Frigide Barjot.
- Le discours Miss France de clôture de film. Il ne manquait plus que Jean-Pierre Foucault, le diadème étant déjà présent. Un immense moment, qui rappelle que l’amour est ce qui sauvera les peuples de l’oppression fasciste (ou à minima évitera que Monaco devienne un canton métropolitain). C’est ce que nous rappelait déjà Sophie Marceau en 2007. En plus défoncée il est vrai.
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Grace de Monaco, un film d’Olivier Dahan avec Nicole Kidman, Tim Roth… Un grand merci à Gaumont pour l’invitation en avant-première 🙂 Sans rancune vous allez déchirer avec A Toute Epreuve, on en reparle bientôt ici même.
Mai 28 2014
Essai du Citroën Grand C4 Picasso : le loft roulant des parents Geeks
Il y avait une époque où un slogan disait « la voiture que les enfants conseillent à leurs parents ». On va certainement pouvoir dire du nouveau Citroën Grand C4 « la voiture que les parents vont faire aimer à leurs enfants » tellement le confort et le plaisir d’être à bord sont omniprésents. Tout n’est pas tout d’une perfection absolue bien sur, mais c’est une belle surprise.
Et pour mieux m’en rendre compte, Citroën a eu la gentillesse et excellente idée de m’inviter en Bavière, en Allemagne, pour tester les qualités routières de la voiture dans les forêts humides et les autobahn sans limitation de vitesse.
Pour ceux qui ne veulent pas lire tout l’article en détails, voici la découverte dans son ensemble du nouveau Citroën Grand C4 avec Benjamin Demozay, chef de projet de ce superbe vaisseau. Pour les autres, suivez le guide juste ci-dessous !
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A l’intérieur, au niveau place c’est palace
Récent papa d’une petite fille, je ne suis pas encore dans la cible de ce grand vaisseau qui peut accueillir jusqu’à 7 personnes sans mal. Mais cela pourrait venir 😉 Le véhicule se destine donc en priorité aux familles nombreuses ou aux groupes de potes qui veulent glisser des planches de surfs dans le coffre pour descendre sur la côté Basque. Si si, croyez moi, à la vue du volume de chargement utile de la voiture c’est l’idéal.
Le secret, c’est en fait une double astuce : les « sièges portefeuilles » qui vont se plier en deux comme un sandwich pour donner accès aux extrêmes places arrières et surtout plaquer les sièges du deuxième rang contre ceux de devant, et ensuite les sièges du troisième rang qui vont s’escamoter dans le plancher arrière pour dégager un plancher quasiment plat. Pas facile à comprendre ? Voici une vidéo des finitions et modularité intérieures faite avec amour et mes petits doigts pour vous montrer tout ça.
Le design pour affiner et alléger le vaisseau
Mais revenons à la première appréhension de la bête et de son design extérieur. Afin d’alléger la face avant, les designers des Chevrons ont eu une idée géniale : faire une une ligne courbe ceinturant la calandre [vidéo], intégrant le logo et les veilleuses. En fait les « vrais » phares sont juste en dessous mais – magie de l’ensemble – ils se remarquent à peine.
Le reste de la physionomie générale de la voiture n’est pas en reste : l’empattement plus long, roues dans les coins, barre de toit enveloppante et nervures de portes viennent donner de la densité et de la légèreté à l’ensemble [vidéo].
Une planche de bord tactile pour moins de boutons
Les voitures devenant de vrais vaisseaux bourrés d’électronique, la tendance immédiate est la profusion de boutons. Plein. Trop de boutons. La tendance n’est vraiment pas à la déflation, et on a presque du mal à s’y retrouver. Un travers qu’essaye d’éviter le Citroën Grand C4 Picasso par l’usage de deux grands écrans, l’un tactile et l’autre panoramique [vidéo].
La « tablette » tactile permet de commander presque toutes les fonctions de la voiture, à l’exception de celles qui restent encore sur le volant (et que je trouve d’ailleurs peu ergonomiques). L’ergonomie est soignée, compréhensible assez rapidement, et la réactivité de l’écran est bonne même si je trouve que nous ne sommes pas encore au niveau des tablettes de l’on peut avoir « chez soi » et qui font désormais office de référence.
L’écran panoramique est superbe. On peut d’ailleurs en changer la visuel afin de choisir celui qui nous convient le mieux au regard : choisir son tableau de bord, plutôt révolutionnaire ! J’ai choisi comme montré ci-dessous un modèle faisant un clin d’œil aux « tambours » qui servaient à mesurer la vitesse dans les CX et BX.
Les données affichées sont centrales, claires, bien qu’un peu trop denses parfois. Il faut un temps d’adaptation pour bien en comprendre le zoning et distinguer rapidement où aller chercher chaque information.
Côté connectique, c’est la profusion à l’arrière de la voiture ! 2 sorties audio/vidéo permettent de brancher tout ce qui vous plait pour profiter par exemple d’un film lors d’un trajet. Une connexion bluetooth vient compléter cet ensemble déjà riche.
Conclusion : un vrai loft roulant familial
Qualité des matériaux intérieurs, espace, confort, équipement multimédia ultra-complet : le Citroën Grand C4 Picasso a tout pour plaire à une famille nombreuse désirant voyager dans d’agréables conditions. Avec un prix débutant à 23000€, ce loft roulant a tout pour plaire.
Tout l’album : http://flic.kr/s/aHsjPnhk3Z
By Damien Douani • Dossiers, analyses et tests • 1 • Tags: citroen, Citroën Grand C4 Picasso, grand C4