Juil 23 2008
[MàJ] BLOGS – Dead end
Impressionnant le nombre blogs qui ferment , pas seulement pour les vacances, mais définitivement.
Dernier en date : Montpelloueb. Dommage que son créateur, François Gombert, efface l’intégralité de ses billets dans quelques jours, je trouve au contraire que le web c’est l’instantaneité, mais aussi la mémoire… On peut aussi citer Amelie melo, ou bien encore Versac, blogueur politique emblématique. A chaque fois pour des raisons différentes : François par changement d’activité, Versac par réaction à son statut qui le gène.
Autre victime : Damien Anfroy qui arrête d’écrire. Je vous copie-colle un abstract son dernier billet, qui, à mon sens, résume bien sa pensée :
- Plus le temps
- Plus l’envie
- Une blogosphère qui a changé de visage : trop de blogueurs se sentent obligé de parler en bien des produits car ils les ont reçus gratuitement (c’est pas nouveau non plus). Cela enlève toute valeurs ajoutée à la blogosphère car je voyais dans les blogs un moyen de libre expression ou des particuliers parlent aux particuliers. Or on se rend de plus en plus compte que les blogueurs parlent aux blogueurs et cela n’a plus aucun intérêt
- Je retrouve les mêmes infos sur quasiment tous les blogs que je lis et cela ne ressemble plus à rien
- Trop de blogueurs prennent la grosse tête à l’idée de passer les 100 visites par jour et l’hypocrisie est reine
- En bref, très déçu par la voie qu’a prise ce média qui méritait bien mieux et déçu de voir que dans beaucoup de cas, les blogs se sont transformés en argument additionnel aux recommandations formulées aux annonceurs et ces derniers se heurtent aux mêmes codes que la publicité web traditionnelle, plutôt que de chercher une vraie stratégie de com autours de ces derniers où heureusement de rares agences performent encore dans ce domaine.
J’espère sincèrement que Damien changera d’avis.
Bref, on pourrait trouver quelques causes communes à ce mouvement : « starification » à outrance du bloguerinfluent (dixit Versac) par des annonceurs suivistes et des agences opportunistes, tropisme sur ce qu’est le blogging (non, ce n’est pas une catégorie de gens à part, ni une personne qui écrit en sms couramment, et encore moins des personnes qui font que des soirées ensemble… quoique 🙂 ), baisse de motivation, ou plus classiquement par manque de temps.
Et oui, bloguer ça prend du temps, surtout quand on a envie de chiader le travail, de faire ça bien, et pas uniquement copier-coller des textes vus ailleurs (sans citer les sources).
Peut-être faut-il aussi y voir l’évolution des outils, le fait qu’écrire c’est moins instantané que la voix ou la vidéo… Seesmic, Qik, Soup.io, RSS feeds, Facebook, nouveaux composants de la régénération des blogs ?
Bon vent à eux, la vraie vie est ailleurs.
Mais bloguer c’est aussi un petit bonheur 🙂
Août 6 2008
Ci-gît Minitel (mais il bouge encore)
RIP 3611 : c’est par cette épitaphe que nous avons la douleur de vous annoncer la mort lente mais inéluctable de l’annuaire électronique Minitel, « le » service qui lança la petite boite marron en France.
Le message est sans appel : « Après un quart de siècle d’existence, nous avons décidé de mettre un terme au service qui était autrefois le 11 puis le 3611 ». Tristesse ! Depuis 1984, quel chemin parcouru par l’ancêtre de PagesJaunes qui habitua des millions de français à la consultation d’informations « on-line ». Je me souviens encore ma recherche d’adresses pour tuer le temps au bureau de Poste du coin quand j’étais gamin…
Mais internet est passé par là. Alors que les utilisateurs du 3611 étaient cinq à six millions chaque mois en 1990, ils ne sont plus que 200.000 à 300.000 aujourd’hui, selon France Télécom, et chaque année l’annuaire télématique perd 50 % de ses utilisateurs.
À la fin des années 1990, il y avait plus de 20.000 services disponibles sur l’ensemble du minitel, pour un milliard d’euros de revenus annuels. Aujourd’hui, il n’y a plus que quelques milliers de services actifs, et le chiffre d’affaires est divisé par deux chaque année.
Surprise pour autant : le minitel est toujours commercialisé par France Télécom et restera un outil de travail pour quelques professionnels, tels que les fleuristes ou les kiosquiers. D’autre part, de rares services résistent à la débandade du minitel, à l’image de la météo ou de l’astrologie. Les services roses, quant à eux, sont depuis longtemps dépassés par l’Internet… et ses capacités multimédias.
Elle aura marqué son temps la petite boite marron…
By Damien Douani • Découvertes, tendances et société • 0 • Tags: annuaire, france telecom, minitel, minitel rose