Mar 14 2009
Le marché des netbooks est-il grand public, et a-t-il un avenir ?
Un netbook, vous voyez à quoi ça ressemble ? Les avis divergent, certains leur promettant un avenir pareil à celui des barebones (en gros, c’est une mode), et d’autres au contraire leur imaginant un avenir radieux (avec des ventes explosant à 8 millions d’unités en 2009 et 50 millions en 2012 d’après Gartner).
Chez Stan&Dam, nous sommes de ce dernier avis : ça va déboiter sa maman en deux tellement le marché est porteur. Et il va y avoir de belles surprises à venir.
Pourquoi ça va continuer de cartonner ?
Les industriels vont investir en force ce segment car c’est le seul relais de croissance d’un marché des PC en baisse inexorable : -12% en volume cette année en prévision, et une baisse en valeur due à la basse des prix, ayant pour conséquence une baisse des marges. En cause : la virtualisation des serveurs (qui fait que les entreprises investissent moins), la réduction du pouvoir d’achat, le report sur des machines plus spécialisées (consoles)… Bref, va y avoir des morts.
Or le segment des netbooks sont en passe de prendre 10% de parts de marché. Dans un premier temps injustement dénigrés, tels une Logan de l’informatique, ils deviennent aujourd’hui le must des ventes dans un secteur en mal de croissance. Pourquoi un tel engouement pour ces micro-ordinateurs portables ? Le prix plancher (autour de 400 euros), l’usage nomade démocratisé (wifi, clé USB 3G…), la puissance tout ce qu’il y a de convenable, l’autonomie (entre 2h30 et 5h), l’encombrement (plus petit qu’une feuille A4) et le poids (entre 0,9 et 1,2kg). Et je vous le fais en blanc, noir ou rose pour le même prix. L’outil nomade par excellence, polyvalent, pratique, pour taper un texte, retoucher une photo ou regarder un film.
De plus, le faible prix d’entrée en fait un outil idéal pour un premier équipement, voire un deuxième ou troisième ordinateur pour ceux déjà équipés. Clientèle privilégiée : le grand public à 70%, qui va rechercher encore plus la simplicité et le design, d’où l’apparition d’écrans tactiles qui vont certainement se démocratiser à partir de 2010.
L’échec (provisoire ?) de Linux
Côté praticité, on pourrait regretter que Linux n’est pas réussi à s’imposer alors qu’il y avait une carte à jouer face à Windows. Les fabriquants tels Asus ont bien essayés de développer une version spécifique pour leurs machines, mais en vain : les utilisateurs veulent du Windows. Ou plutôt, Microsoft a su faire face en maintenant son XP en vie, et les fabricants se sont mis à proposer Windows afin de ne pas entacher leurs machines d’une image d’ordinateurs destinés aux geeks.
Car c’est là que le bas blesse : utiliser Windows sur ces machines n’a pas de sens. La solution serait un Linux avec un « vrai » caractère (en termes d’interface, de design, d’ergonomie) tirant pleinement partie de ces petites machines comme l’allumage instantané, ou bien l’atténuation de la frontière entre les informations stockées dans l’ordinateur et celles disponibles en ligne. Quelques versions commencent à sortir du lot, mais tant qu’il ne sera pas facile d’installer des applications sans faire appel à une ligne de commande et une instruction <sudo>, cela sera peine perdue.
Quant à l’installation de versions spécifiques de Mac OS pour faire de ces machines des MacBook nano « hackintosh », elle reste marginale mais se fait de plus en plus : on voit apparaître une sorte de « complicité » entre les fabricants (notamment MSI) et les hackers afin de rendre de plus en plus facile l’installation via du hardware compatible. Apple semble laisser faire pour le moment, certainement partagé entre la curiosité de voir si cela prend, s’il y a un potentiel pour son OS en dehors de ses machines, et l’envie de protéger son originalité.
Un positionnement délicat
Les netbooks et les bas de gamme des notebooks se rapprochant en termes de prix (pour des fonctionnalités bien différentes en revanche), une cannibalisation serait possible en 2010. D’où la nécessité d’étendre au maximum le champ de ces petites machines, en les liant notamment à des abonnements 3G, ou bien en le vendant dans des canaux autres que les magasins spécialisés. Sans oublier Apple, qui risque à nouveau de révolutionner le segment en proposant une machine proche de l’iPhone dans sa simplicité, tactile, et d’un format de type tablette (10 pouces).
Une démocratisation de l’informatique
C’est le véritable apport de ces netbooks : rendre l’informatique accessible, par le prix, la simplicité et la robustesse. Pour preuve cette publicité d’Asus, très « petite maison dans la prairie » (personnellement, je déteste, cela me fait penser à des pubs asiatiques réalisés pour le marché américain, tous les poncifs y sont), mais qui souligne plus les usages possibles que la technologie employée : il n’est fait aucune mention de la taille de la RAM ou du disque dur, et encore moins de logo Intel inside à la fin.
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Sep 6 2010
L’asus eeeKeyboard ressuscite les ordinateurs claviers (remember Amstrad CPC 6128)
Le concept avait été montré brièvement il y a quelques mois sur internet sans que vraiment personne n’y croit. Et pourtant, Asus l’a fait. Certains le raillent déjà, d’autres pense qu’il s’agit là d’une innovation… qui nous ramène tout droit aux années 80.
Doc, nous sommes de retour du futur !
Dans les années 80, les ordinateurs étaient tous intégrés au clavier. Le plus connu : l’Amstrad CPC 6128. Mais il n’était pas le seul. Intérêt de la chose : n’avoir qu’un clavier et une alimentation à transporter, à brancher sur une télévision via une prise péritel de bon aloi.
Puis vinrent les PC et leurs tours beiges au capot toujours ouvert pour ventiler la carte graphique overclockée… Seul Apple continuait à croire à l’ordinateur tout en un (avec quand même quelques digressions aventureuses).
Low cost + miniaturisation + nostalgie
L’arrivée des ordinateurs portables low cost (lancées par Asus et son eeePC) a prouvé une chose : l’engouement pour des machines de nouveaux formats, tournant autour des 500€, avec un rapport prix/performances correct.
La standardisation de petites cartes mères pour ce type d’ordinateurs a aussi donné aux constructeurs de l’inspiration pour promouvoir de nouvelles machines, telles que les micro unités centrales ou les écrans tout-en-un (à la iMac) de MSI, Dell, Asus ou Packard Bell.
Dans la recherche de nouveaux formats, voici venir un superbe « revival 80s » avec les ordinateurs intégrés dans les claviers ! A l’image de cet atroce Commodore 64 ou de ce concept sur base de MacBook Air. C’est dans cette veine que s’inscrit le Asus eeeKeyboard
C’est quoi le eeeKeyboard ?
Le PC eeeKeyboard, par son encombrement, se prête parfaitement à une multitude d’utilisations à la maison ou au bureau. Le multimédia sans fil par UWB lui permet de s’associer à n’importe quel téléviseur HD, écran LCD ou un projecteur.
L’écran MultiTouch 5″ sert de pavé tactile pour piloter l’ordinateur. Il peut être configuré pour afficher les touches de lancement rapide et les raccourcis pour permettre aux utilisateurs d’accéder facilement aux programmes et contenu du web. Il peut également afficher l’interface du lecteur multimédia, permettant aux utilisateurs de parcourir, sélectionner et jouer des chansons d’un doigt.
Mais pourquoi faut-il l’acheter ?
Malgré un disque dur assez petit (16Go) et son côté assez « ovniesque », cette machine est assez séduisante pour les raisons suivantes :
Quel avenir pour les claviers ordinateurs ?
Le Asus serait-il précurseur d’un nouveau segment de marché, à l’image des ordinateurs portables low cost lancés aussi par Asus avec le eeePC ? Oui. Mais est ce que le marché rencontré sera aussi important ? Je doute.
C’est une machine très surprenante, à mi-chemin entre l’unité centrale de bureau et le media-center nomade (d’où la présence de la connexion UWB). Et, vu le prix, le chemin à se frayer entre les tablettes (dont le nombre va exploser) et les mini PC portables, je prédis une carrière à ces claviers ordinateurs digne des barebones (en clair : un effet de mode).
By Damien Douani • Techlounge et Geekeries • 0 • Tags: asus, asus eee, eeepc