Juin 1 2012
Prometheus: ma critique du film
J’ai vu hier soir Prometheus.
Je voulais partager sur le blog deux positions. La critique du film (sans spoiler dedans) et ma réflexion sur le scénario (ca spoil à mort, ne surtout pas lire si on n’a pas vu le film)
C’est une grosse claque. Je suis un grand détestateur de la 3D et là. C’est fluide. C’est beau. C’est moderne.
Il n’y a pas cette espèce d’assombrissement détestable de l’image que l’on peut voir habituellement en 3D (même avec Avatar), ni d’effet trop artificiel de 3D (ok certaines scènes sont faites pour ça mais ne viennent pas comme un cheveu sur la soupe).
Je suis plus partagé sur le jeu d’acteur.
Noomi Rapace ne me convint pas spécialement (et c’est pourtant le rôle phare). Elle manque de texture. On ne croit pas à son coté scientifique et elle prend vraiment trop de coup pour survivre et se démener comme elle le fait surtout à la fin du film. Ce n’est pas crédible. Je n’ai pas accroché à ce personnage sans que ça me gâche la séance non plus.
Charlize Theron … ne sert à rien. C’est une psychorigide dirigeante qui n’apporte rien de rien ni à l’action ni à l’intrigue.
Les autres personnages sont bons sans plus (Mention spéciale au capitaine qui est un peu cliché mais pas mal dans le genre).
Mention ultra spécial à Michael Fassbender qui est juste ENORME. L’interprétation est très très bonne. Plein de bonne idée. Plein de retenu. Plein de perfidie. J’ai adore. Il est juste. Crédible. Vicieux avec détachement ! (là ça spoile un peu ok).
Pour faire plus court, Prometheus pour moi c’est un bon 16/20.
Mr Yo
juin 1, 2012 @ 2:21
Il est difficile de critiquer Prometheus sans spoiler. Je te rejoins sur un point Stan. Le film est beau : les décors sont magnifiques, l’atmosphère est prenante, et la montée en pression est très bien gérée. Le Casting e…st bof, à l’exception de Michael Fassbender. Vu en 2D, j’ai regretté en cours de projection – pour la première fois – de ne pas avoir assister au spectacle en 3D. Un artifice qui doit indubitablement accentuer l’immersion. Ridley Scott est un bon conteur. Mais Ridley se moque aussi du spectateur.
Prometheus ou l’art de faire monter le buzz sur la toile en ne dévoilant peu ou pas d’infos sur cette prétendue préquelle à Alien. A trop jouer le suspens, la déception n’en est que plus grande. A la question : d’où vient l’Alien ? Une amorce de réponse est donnée mais aussitôt parasitée par un autre mystère : l’origine de l’humanité. Et c’est là que Ridley déconne. A défaut de compléter une mythologie, il oeuvre à en créer une autre, plus mystique, moins organique, où il est question de science divine. Vous êtes paumé ? Moi aussi. Faut-il rappelé que le scénario est écrit par Damon Lindelof, Mr LOST.
Prometheus est frustant. Trop de questions ont pour réponses des interrogations qui conduisent à des interprétations. C’est flou. Et le final frise le « to be continued » qui pose LA question : pourquoi Prometheus ? Parce que y’a une nouvelle trilogie en perspective pardi qui va vous expliquer les origines de l’univers ! Et l’Alien qu’est ce qui fout dans cette galère ? Qui c’est bordel ? D’où vient il ? John Locke avait la foi. Je l’ai perdu avec Prometheus.
Autre soucis : le rythme. Filmé pour la 3D, Ridley a été contraint d’aborder la mise en scène tel un épisode de Derrick. C’est mou. Mais ca froisse pas nos petits yeux qui peuvent bien appréciés la beauté des images. Certes ce rythme lénifiant est envoûtant mais perturbe les scènes d’actions. Aucune émotion ne se dégage de cet équipage. Un joli spectacle sans âme. C’est peut-être pour ça que la performance de Fassbender est remarquable. Un robot n’a pas d’âme.
Passons sur certaines incohérences, raccourcis qui font penchés Prometheus vers une série B mal ficelée, empêtrée dans sa propre mythologie lostienne. Reste cette sensation de corps étranger présent tout le long du film. Invisible mais près à surgir. L’Alien est là, près de nous, en nous. Vers l’infini et au delà.
STAN
juin 1, 2012 @ 2:33
« j’ai regretté en cours de projection – pour la première fois – de ne pas avoir assister au spectacle en 3D. »
Grosse claque. J’ai adoré moi qui deteste la 3D. Super esthetique.
« Prometheus ou l’art de faire monter le buzz sur la toile »
Il faut bien que la 20th Century Fox rentre dans ses sous (et c’est parti pour)
« d’où vient l’Alien ? Une amorce de réponse est donnée mais aussitôt parasitée par un autre mystère : l’origine de l’humanité. Et c’est là que Ridley déconne. A défaut de compléter une mythologie, il oeuvre à en créer une autre, plus mystique, moins organique, où il est question de science divine. »
Pas complètement à mon sens (j’en parle vite)
« Prometheus est frustant. Trop de questions ont pour réponses des interrogations qui conduisent à des interprétations. »
C’est ça qui est bon. Réfléchir au ciné au lieu de subir.
« Autre soucis : le rythme. »
Vrai. Mais bon moi je suis vieux. Je ne suis pas la génération MTV avec le découpage syncopé. Là j’ai pu admirer la photo, les perso, les decors. C’est boooonnnn. On est loin (et tant mieux) de McG.
« Passons sur certaines incohérences »
Dans le billet suivant, j’en parle et ca me fait marrer !
Mr Yo
juin 1, 2012 @ 4:02
C’est bien de réfléchir mais il faut donner des réponses. Sinon c’est un peu l’effet Mc Guffin. Ici l’huile noir, Adn de l’Alien ?
Y’a une difference entre construire une mise en scène et faire du McG. Par moment ça tend vers son Robin des bois, c’est dire la qualité de ce film…
STAN
juin 1, 2012 @ 4:08
pas forcement besoin de donner des reponses
mais il y a dans le dernier billet
🙂
Mr Yo
juin 1, 2012 @ 4:53
Je suis désolé mais quand on donne pas de réponse, ca montre juste qu’on ne sait pas de quoi on parle…
STAN
juin 1, 2012 @ 5:07
ou qu’on veut t’amener qque part
mais ok c une facilité scenaristique
et puis LOST bordel !