Avr 6 2009
L’après Hadopi est déjà là [HADOPI]
Ce qui en dit très long sur le processus démocratique dans ce pays.
C’est Laurent Petitgirard (général des avions de la SACEM) qui s’y colle.
Pour faire court, M. Petitgirard estime que la SACEM et consort n’ont pas à payer pour détecter les infractions aux droit d’auteur. Que donc, HADOPI est mort né et qu’il faut préparer ….roulement de tambour …. la licence globales en prélevant une dime auprès des FAI qui se feront un plaisir de la répercuter sur nous tous.
C’est tellement beau tout ca que ca me donne envie de ne plus jamais mettre les pieds dans une Fnac, Amazon ou tout vendeur du temple de la culture.
Hadopi c’est big brother pour rien
[dailymotion x8w25m_francais-hadopi-big-brother-is-comi_webcam&related=1 nolink]
JM Planche
avril 6, 2009 @ 8:57
Ne tombez pas dans le piège les amis … c’est exactement LA où on voulait vous emmener, je l’ai écris assez clairement : http://tinyurl.com/cc7jtf
On essaye de nous faire passer en douceur des choses incroyables en faisant semblant de monter un machin qui va être enterré. Et comme cela sera enterré, on nous dira, vous voyez, on est gentils avec vous, on fait un geste :
– ce truc était une bonne idée car il a permis de faire baisser le piratage (avec des chiffres aussi « scientifiques » que ceux qui sont donnés aujourd’hui pour dire que la France est N°1 du box office des pays les plus « piratants »)
– maintenant on comprend que cela cause des dégâts collatéraux
– on ne vous veut pas de mal … donc on le retire …
– MAIS … vous comprendrez que maintenant il faut payer une dîme / gabelle / taxe pour financer la « culture » … c’est très peu … même pas quelques € par mois … tiens, par exemple 5 et vous pourrez télécharger ce que vous voulez, quand vous voulez.
Et évidement, on n’en profitera pas pour repenser la modèle.
Et évidement, l’argent ira massivement aux plus « grands », c’est à dire pas les plus qualitatifs, mais ceux qui ont accès au marché.
Et évidement, les intermédiaires seront toujours autant rémunérés, pour encore moins de travail.
Et évidement, les petits seront toujours plus petit, à de rares exceptions près où on en fera émerger un de temps en temps pour montrer que c’est possible et ne pas décourager les autres.
… bon j’arrête là, mais il va falloir se réveiller car c’est trop risible, les mailles du filet sont trop grosses :
« les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par payer » !!
STAN
avril 6, 2009 @ 10:36
LOL
la licence globale on en parle sur S&D depuis 1 an maintenant. Ce n’est pas une si mauvaise chose.
Ce qui est mauvais c’est son détournement.
Dans le cas de Deezer par exemple, la publicité finance le site qui paye sa dime mais elle ne va pas à l’artiste écouté mais aux artistes les plus diffusés en radio.
Cherchez l’erreur !!!!!
JM Planche
avril 7, 2009 @ 4:07
>Ce n’est pas une si mauvaise chose.
Pour moi, c’est une mauvaise chose.
Tout ce qui n’est pas d’une utilité publique au service (égale) de tous et qui est assis sur une taxe obligatoire EST UNE MAUVAISE CHOSE.
Je veux avoir le choix de pouvoir consommer la musique en payant ceux et ce que j’aime et pas les autres. Seul cette méthode permet un mieux qualitatif et ne récompense pas ce que tout le monde sait : ceux qui ont accès au marché.
On le sait et tu le dis … l’argent va aux plus gros (les plus diffusés / mis en avant / connus / dans l’air du temps de ce que le plus grand nombre écoute … etc …)
Et quand bien même on aurait des chiffres d’écoute et non de diffusion, ce seront des chiffres « site centric » et non USER CENTRIC. SI ON EST USER CENTRIC, je suis d’accord, mais cela, ils ne le voudront jamais.
Donc il y a à parier qu’ils feront une péréquation sur la base de quelques grands machins autorisés à diffuser (tous le seront, mais comme ces machins le seront plus que d’autres, les petits ne pourront pas émerger ou mal).
Bref, je revendique à avoir le choix.
Et puis je ne vois pas l’utilité publique …. pourquoi ne pas s’occuper de la presse qui me semble bien plus importante et surtout du cas des journalistes dont l’avenir devrait être assuré !!!
stan
avril 7, 2009 @ 6:24
J’entendais bien la licence globale comme user centric
mais surtout comme la possibilité de voir l’industrie du disque et les artistes s’attirer leur auditeur plus que de se les aliéner.
Sur la problématique de l’utilité publique, il n’y a pas qu’Hadopi qui est en question.
Eolas en parle souvent bien souvent
JM Planche
avril 9, 2009 @ 5:50
>J’entendais bien la licence globale comme user centric
Mais camarade … ce n’est PAS DU TOUT comme ça qu’ils l’imaginent. On prend les paris ?
En clair ils vont demander à quelques plateformes de téléchargement et de streaming sous controle de donner des chiffres. Ils appliqueront un seuil pour éviter de trop s’ennuyer la vie et de trop partager avec la longue traine.
Les chiffres de ceux qui écoutent seront écrasés par les chiffres de ceux qui diffusent, grâce à la magie des panels.
Et le tour est joué : 90% de l’argent collecté ira aux 2% qui sont les plus diffusés.
Comment des gens cablés en dur network centric peuvent penser autrement que network centric ? (ie: moi d’abord)
stan
avril 9, 2009 @ 9:01
Pas besoin de les prendre, il suffit de regarder Deezer pour comprendre que les gros seront toujours plus gros.
LOL
Le plus navrant la dedans c’est que tout le monde serait pret a payer pour les artistes. Sans engraisser des intermédiaires. Et sur des plateformes de pub, je suis moi meme choqué de voir que le revenu de MA pub va à un autre artiste que celui que j’ecoute