Test : voyage en Ford Mondeo

Ahhh les blogueurs, comme nous sommes bien traités par les marques (merci Ford)… Et dans ce cas ici présent, c’est un vrai plaisir que d’avoir eu la possibilité de piloter tout un week-end une Ford Mondeo dans son plus bel appârat. Je précise que je n’avais jamais conduit de Ford récente, excepté la Focus 1 Phase 1 de mes parents et que j’en gardais un bon souvenir.

Direction la côte normande et Deauville au volant de ce superbe vaisseau !

Première rencontre

La voiture est imposante, ça change de ma Smart Roadster. La ligne est fluide, le capot plongeant et les lignes tendues, qui font de cette grosse berline familiale une voiture sportive dans l’âme. Les phares avant empiétant sur les flancs confirment cette sensation de dynamisme.

De petits détails, comme les empiètements de portes signés Ford ou les petites grilles de flancs, très « Jaguar » dans l’esprit, soulignent le degré de finition de la voiture et se marient harmonieusement aux chromes encerclant les vitres.

Le « Kinetic Design » de Ford est ici très bien exploité, et marie lignes « en mouvement » avec une allure statutaire du plus bel effet. Bref, ça donne envie de la conduire. Dont acte.

Ford_Mondeo.jpg

Faisons connaissance

A l’intérieur, ce qui saute aux yeux c’est… le silence. Ceci est dû à un vinyle acoustique spécialement prévu à cet effet est installé entre deux couches de vitre du pare-brise pour atténuer le bruit. Et immédiatement, associé à cette quiétude, la qualité des matériaux utilisés. C’est noble, bien ajusté, le noir du cuir et des plastiques se mélangent élégamment avec le gris de la console et le chromé de certains boutons. Classe.

Les boutons et poignets de portes tombent sous la main, le pare-brise est large, la voiture lumineuse. Des petits détails facilitent la conduite, comme le système de détection anti-angle mort qui fait s’allumer un voyant orange dans le rétroviseur extérieur si danger. Un détecteur fait passer des feux de route aux feux de croisement dès que le système détecte un véhicule venant en sens inverse ou un niveau d’éclairage prédéfini. Inversement, le système détecte si la voie est libre avant de passer automatiquement en feux de route.

De nombreuses trappes permettent de ranger bouteilles, cartes… et de voyager l’esprit tranquille. Un capteur de qualité de l’air met automatiquement la climatisation bi-zone en mode recyclage lorsque la qualité de l’air se dégrade, et inversement lorsque la qualité de l’air s’améliore.

Electronique à tous les étages

Mais ce qui frappe immédiatement le Geek que je suis, c’est l’équipement électronique richement doté de la voiture. Certes, le système Sync n’est pas encore disponible en Europe mais le système de navigation SD PLUS s’y substitue plutôt bien.

Véritable bijou de la console centrale, ce système est le nec plus ultra en matière de navigation, de connectivité et de fonctionnalité grâce à l’écran tactile. Le GPS réagit à la vitesse de croisière en temps réel et aux dernières conditions de circulation pour offrir une estimation des temps d’arrivée et des informations sur le trajet plus précises. Ce système permet aussi de commander la radio, le téléphone (en bluetooth) et ainsi de récupérer son carnet d’adresse automatiquement, de passer des coups de fils et de lire de la musique. J’attendais de voir la compatibilité avec mon iPhone : parfaite, rien à redire.

En revanche, en termes d’ergonomie il y a des choses à revoir :  je dois avouer avoir passé bien 5 minutes à découvrir et comprendre comment certaines choses se commendaient. Idem pour la commande vocale qui permet de commander certaines fonctions de la console, je n’ai pas compris comment elle marchait. C’est un peu par hasard que je l’ai faite fonctionner.

Tout est commandable depuis le volant, afin de ne pas distraire le conducteur, au moyen de deux gros boutons très maniables : la musique, le limitateur de vitesse, le téléphone, le GPS… Un déport des informations essentielles est fait entre les deux cadrans du compteur de vitesse et du compte-tours, mentionnant au passage l’autonomie restante et si des portes sont restées ouvertes.

Ce qui m’a surpris : l’alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL, comme sur les Citroën). Activée par défaut, cette alerte tactile et visuelle s’enclenche lorsque le conducteur change de voie sans mettre le clignotant. Trois courtes vibrations sont envoyées à travers le volant et un témoin s’affiche sur le tableau de bord. Efficace.

Encore plus fort, le système d’alerte du conducteur. Il analyse en continu le niveau de vigilance du conducteur en évaluant la trajectoire et le comportement du véhicule. Lorsque le système détermine que l’attention du conducteur est inférieure à un certain niveau, le message « faites une pause » s’affiche sur le tableau de bord. S’il détecte une perte soudaine d’attention, telle qu’un franchissement de ligne, une alarme d’avertissement et des alertes visuelles supplémentaires avertissent le conducteur. J’ai testé ce dernier système en « faisant exprès » de perdre le contrôle : pas de faille, ça fonctionne.

Conduite

Au niveau conduite, c’est palace : la voiture est haute, donne une bonne visibilité de conduite, et la tenue de route est parfaite. Les suspensions ne sont pas trop dures, la direction juste, et la transmission PowerShift fait des merveilles : grâce à sa nouvelle transmission automatique à six rapports et double embrayage moderne, elle sélectionne habilement la vitesse suivante appropriée exactement au bon moment, pour des changements de rapport rapides sans perturber le flux de puissance.

Le moteur n’est pas en reste : l’injection directe, la suralimentation par turbo et le calage variable de la distribution sont de la partie. Puissance et reprises sont au rendez-vous.

Côté confort de conduite encore, un radar de recul s’enclenche dès que l’on passe la marche arrière, avec détection sonore des obstacles, caméra et aide au parking grâce à des « guides virtuels » sur le sol.

Verdict

22100€, c’est le prix minimum à mettre pour cette voiture qui est une « familiale plaisir ». Si j’ai été séduit par le confort de la voiture et son équipement haut de gamme, ma chérie a fortement apprécié la position de route, les réglages multiples et la facilité de conduite de la voiture, et ce malgré son gabarit. Facile à garer et à piloter, c’est avec regrets que je rendais les clés le lundi matin pour reprendre ma petite sportive deux places.

Suis-je pour autant dans la cible ? N’étant pas dans une recherche statutaire avec une famille (il y a de la place pour deux enfants facile), ce n’est pas la voiture à laquelle je penserais en premier. Mais cette excellente expérience de Ford pourrait m’orienter le moment venu vers une Focus.