Sony-Ericsson porté par l’espoir des smartphones

Je viens de passer en revue la nouvelle gamme de mobiles Sony-Ericsson (SE), et je dois avouer que la marque sort les grandes manoeuvres pour tenter de se faire une place au soleil sur le marché des smartphones.

L’énergie du désespoir ?

Au dernières nouvelles SE remonte lentement mais sûrement la pente : le fabricant nippo-suédois de téléphones mobiles a annoncé un bénéfice net de 21 millions d’euros, contre une perte nette de 293 millions d’euros à la même période il y a un an. Le groupe affiche pour le premier trimestre une part de marché mondiale de 4%. LG et Samsung caracolent en tête, Nokia est bien sur là, Apple et RIM creusent le sillon des smartphones.

La stratégie de SE est à l’image de celle des « grands » constructeurs (excepté Apple bien sur) : faire feu de tout bois. On mélange donc OS propriétaire, Symbian profondément relooké (j’ai d’ailleurs toujours trouvé les ré-interprétation de SE bien meilleures que celles de Nokia), Android revisité… une louche de social, et surtout ce qui fait l’ADN de la marque : le design et le multimédia. Et vas-y que je met du capteur photo vidéo autofocus de plusieurs millions de pixels avec écran HD pour avoir la belle « expérience » qui soit.

SE ne démérite pas. Mais…

Il faut reconnaitre que SE se donne les moyens pour se renouveler, selon un double axe stratégique : multimédia et écologie. Tout a commencé en 2009 par l’arrivée des Aino et Satio, les premiers mobiles multimédia connectés à la PS3, DLNA uPnP et appareil photo numérique (APN) 12Mpixels (rien que ça). De bons produits, mais qui donnent la sensation d’être complémentaires et donc chacun incomplets (l’un est fait pour fonctionner avec la PS3, l’autre est moins performant mais plus ouvert). De plus, la débauche de megapixels ne se suffit plus vraiment à elle-même : l’iPhone ou le blackberry ont montré que ce n’est plus l’étalage technologique qui fait frétiller les foules non-geeks, mais les usages réels et les interfaces qui les facilitent.

Côté « message de marque », SE s’engage pour être une entreprise responsable, ce qui la place en seconde position derrière Nokia dans le classement établi par Greenpeace. Tout n’est donc pas marketing…

2010, arrivée de la nouvelle collection. La donne change.

Une collection de mobiles très alléchante

La gamme est revue et élargie, de manière maligne. Recette :

1- Désormais on prend un mobile, on le caractérise fortement  : le Xperia X10 est le mobile social et très visuel, le Vivaz est le mobile HD, Aspen Elm et Hazel (mais où vont-ils chercher de tels noms ?) les mobiles pro écolo.

2- Puis, on les décline : avec ou sans clavier, en mini ou en maxi… (certains ressemblent presque à la nouvelle PSP).

3- Et on assoit le tout avec un design marqué, appelé « Human curves » (admettons… A une époque on aurait parlé de bio design).

Au final, on a une gamme structurée avec des références bien identifiées dans laquelle le consommateur trouvera bien son bonheur. Enfin, espérons pour lui !

La gamme 2010

XPERIA X10 Mini et Mini Pro sous Android : environ 320€ et 350€ TTC hors abonnement / Disponibles à partir du 2ème trimestre / X10 Mini disponible en blanc, noir, rose, vert, rouge et argent, X10 Mini Pro disponible en noir et rouge.

Vivaz sous Symbian, le mobile HD : environ 450€ TTC hors abonnement / Disponible fin mars / En argent, noir, bleu et rouge;

Vivaz Pro sous Symbian avec clavier Azerty : environ 480€ TTC hors abonnement / Disponible à partir du 2ème trimestre / En noir et blanc;

Aspen sous Windows Mobile 6.5 : disponible à partir du 2ème trimestre / En noir et blanc.

Elm et Hazel : 200€ et 220TTC hors abonnement / Disponibles à partir du 1er et 2ème trimestre / Elm disponible en noir et rouge, Hazel disponible en noir et rose.

XPERIA X10 la rencontre de Sony Ericsson et d’Android : 600€ TTC hors abonnement / Disponible à partir du 2ème trimestre / En noir et en blanc.