Cinéma : Faites Bande à Part avec Godard

Oui, Stan&Dam peuvent faire dans la culture intello et dans le cinéma exigeant d’auteur genre Nouvelle Vague. Ca tombe bien, c’est de cela qu’il s’agit, et de son icône encore vivante (RIP Chabrol) : le franco-suisse Jean-Luc Godard.

Je vais être honnête : je suis cinéphile, mais je n’avais jamais eu le courage temps de regarder un Godard en entier. Une sorte d’a-priori mêlé de baillements entre deux images en noir et blanc, voilà ce qu’était mon ressenti.

Donc, lorsque Pingoo m’a proposé de venir voir « Bande à Part » chez Gaumont (merci encore à eux de bien vouloir m’inviter alors qu’ils savent bien que je ne viens que pour le buffet) à l’occasion de la sortie du coffret Collector Godard (voir plus bas dans cette note), je me suis dis « allez, pourquoi pas, ça serait l’occasion, en plus il n’y a rien à la télé actuellement ».

Alors, comment vous dire… Visionner un film restauré en noir et blanc dans une salle de projection privée, pour un gamin du Net nourri au blu-ray comme moi ça donne ce que j’appelle un « effet De Lorean » des plus saisissant : on remonte le temps aux confins de Paris d’après guerre, de sa banlieue ouvrière, de ses petites frappes (c’est le fil conducteur de l’intrigue, sur fond de drague de l’héroïne du film), on redécouvre des acteurs (Brasseur, Frey), on déguste le moindre trait de la sublime Anna Karina…

Bref, on se prend une claque dans le beignet.

« Bande à Part » (dont le titre à inspiré le nom de la boite de prod’ de Quentin Tarantino) est un « petit » Godard, filmé rapidement en son direct (ça craque, ça vrille les tympans, c’est presque sale par moments) par amour pour Anna Karina, sa femme. Ce qui ne les empêchera pas de divorcer en 1968. Au final, l’intrigue est assez banale. On s’en fiche, c’est l’interaction de ces pieds-nickelés entre-eux qui prime, qui donne envie de savoir comment tout cela va finir (tragiquement il va sans dire).

L’extrait culte (que j’ai piqué à Pingoo, que j’en sois châtié) du film, une danse à trois dans un café de la banlieue parisienne avec une Anna Karina au rythme parfait (Brasseur est plus raide).

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PS : à ce propos, c’est peut-être un peu tard mais si jamais vous cherchez une idée cadeau pour Noël, comme il vous reste encore la journée pour faire les courses, je vous conseille ce magnifique coffret collector Godard. Il est juste…. beau, tant dans sa conception graphique et matérielle (non, Stan, ce n’est pas une boite de jeu) que dans la qualité de ses contenus. Tout y est remasterisé, retravaillé, avec une interview du « Maître » assez exclusive dans son contenu. Pour les « vrais » cinéphiles (dont je suis), un must absolu.

PPS : ceci n’est pas un billet à charge publicitaire, c’est un vrai coup de coeur.

PPPS : si vous avez envie de gagner ce coffret, je peux peut-être m’arranger… Laissez moi dans les commentaires le titre d’un film de Godard, je ferai un tirage au sort parmi les bonnes réponses.