« I’m Here », poésie cybernétique pour amour absolu(t)

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C’est une découverte telle que je les aime. Tout commence par une invitation reçue qui disait ceci :

J’aimerais vous inviter à une soirée exclusive dans le cadre de la collaboration entre l’artiste Spike Jonze et The Absolut Company, notre client.

Nous organisons le mercredi 10 mars une avant-première du film « I’m Here » de Spike Jonze, suivie d’une soirée VIP au Pavillon Ledoyen, dans le cadre de la Paris Fashion Week. Le RDV aura lieu vers 23h15 (je te confirme cela ce soir).

Pour plus d’informations sur « I’m Here », saches que le film sera diffusé en avant-première dans un container transformé en salle de cinéma et entièrement redesigné aux couleurs du film. Il sera installé sur le parvis du ventre Georges Pompidou à partir du 17 mars, puis sur le site www.imheremovie.com.

Absolut Company ? Certainement en lien avec la vodka du même nom. Mais quel rapport avec la Fashion Week, ce film et cette marque d’alcool ?

En fait, il n’y avait pas de lien réellement, si ce n’est l’envie de la marque d’alcool d’organiser un événement prestigieux pour faire parler de sa dernière création.

Car Absolut est au monde de la vodka ce qu’Apple est au high-tech : une marque « aspirationnelle » (comme aiment à dire les communicants) et haut de gamme. De plus, impossible, loi Evin oblige, de parler de la vodka elle-même, c’est donc la société qui produit la boisson, la Company, qui invite.

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Tout ça pour quoi ?

Pour un vrai moment de grâce et de poésie au coeur d’une soirée hype et chic dont la nature intrinsèquement m’as-tu-vue et show-off jurait presque avec l’oeuvre proposée.

Un caisson, tel qu’on en trouve sur les quais des ports de transit. Un titre énigmatique, « I’m here ». Un réalisateur rare, auteur du mythique « Dans la peau de John Malkhovitch ». 10 blogueurs présentant chacun une sensibilité différente dans ses écrits. Un point commun : la création.

Parler de « I’m here » est difficile, tant l’oeuvre soutenue par mécénat par Absolut (ce n’est pas du brand content, la marque ni le produit n’apparaissent dans le film) est singulière et forte. Une histoire high-tech et romantique au possible, comme si Blade Runner télescopait Ghost. Dans une période banalement futuriste où humains et humanoïdes se côtoient, deux machines vont s’aimer et se donner l’une à l’autre, au propre comme au figuré.

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L’expérience (on peut vraiment utiliser ce mot ici) proposée est forte : un calfeutrage privilégiant et douillet dans un caisson de fret décoré de tags reprenant le visage du héros, un moyen-métrage envoûtant, un moment purement hors du temps dans un lieu dont je rêverai de faire l’acquisition pour le mettre dans mon jardin (pas de bol, je n’ai qu’une terrasse).

Quant à la soirée, elle fut comme attendue : chic, hype, glamour, pleine de tenues improbables et de créateurs abreuvés à l’open bar et ses empilements d’Absolut.

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Une excellente soirée décalée qui me fit prendre conscience de ce que pouvait ressentir quelqu’un qui n’est pas du milieu dans un rassemblement de blogueurs : « ces gens sont curieux » ;-).

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