Vous aurez remarqué qu’à chaque période de Gérard, je ne puis m’empêcher d’en faire des caisses sur le sujet. Que voulez-vous, quand on aime la dérision et le nanardesque, il est inconcevable de passer à côté des Gérard.
Cela fait des années que je les scrute du coin de l’œil, et depuis l’an dernier je constate une certaines accélération et maturité de la cérémonie. D’abord reléguée aux cases tardives de Paris Première (voire même au début non retransmise), elle a gagné hier soir son prime-time et a relevé haut la main le défi.
Car malgré les pressions que la chaine s’est infligée via son service juridique (dixit l’équipe des Gérard elle-même durant la cérémonie) pour ne pas tomber la diffamation, l’objectif d’audience donné par Paris Première (300000 téléspectateurs), une cérémonie plus longue (1h50), et – on se doute – une résistance à toute épreuve de Jacques Expert (directeur des programmes) pour défendre sa cérémonie face à M6 (propriétaire de Paris Première, et dont le patron – Nicolas de Tavernost – est un proche de notre Président), le résultat est là : un humour ravageur qui napalme tout sur son passage. Il suffit pour cela de lire la liste des lauréats de la catégorie politique 2011 pour s’en convaincre.
Si je devais décerner mes propres Gérard, je donnerai :
– un Gérard de l’interprétation à Arnaud Démanche pour « le meilleur animateur absolument déchainé et génial dans ses interprétations comiques de l’Assemblée Nationale et de la manifestation (et je vous passe sa grandiose interprétation de la Marseillaise) »,
– un Gérard du « mec qui fait des analyses pointues misogynes dans son coin afin de donner de la profondeur et de la gravité au scrutin alors qu’on n’a aucune info » à Stéphane Rose (interviewé par mes soins avant la cérémonie),
– et un Gérard du « type qui en fait moins des caisses que ces deux autres potes mais on se dit qu’il doit être timide ou bien qu’il a besoin de plus bosser ses fiches mais que sans lui ça serait pas pareil quand même » à Frédéric Royer.
Je leur souhaite juste de ne pas être dépassé par leur créature et de rester juste comme il faut : une cérémonie bon enfant, pointue dans son écriture, délirante dans sa forme, avec plus de moyens mais sans tomber dans la hype attitude qui ferait fuir ses plus fidèles soutiens (dont moi).
Mai 11 2011
Bilan des Gérard de la politique 2011
Vous aurez remarqué qu’à chaque période de Gérard, je ne puis m’empêcher d’en faire des caisses sur le sujet. Que voulez-vous, quand on aime la dérision et le nanardesque, il est inconcevable de passer à côté des Gérard.
Cela fait des années que je les scrute du coin de l’œil, et depuis l’an dernier je constate une certaines accélération et maturité de la cérémonie. D’abord reléguée aux cases tardives de Paris Première (voire même au début non retransmise), elle a gagné hier soir son prime-time et a relevé haut la main le défi.
Car malgré les pressions que la chaine s’est infligée via son service juridique (dixit l’équipe des Gérard elle-même durant la cérémonie) pour ne pas tomber la diffamation, l’objectif d’audience donné par Paris Première (300000 téléspectateurs), une cérémonie plus longue (1h50), et – on se doute – une résistance à toute épreuve de Jacques Expert (directeur des programmes) pour défendre sa cérémonie face à M6 (propriétaire de Paris Première, et dont le patron – Nicolas de Tavernost – est un proche de notre Président), le résultat est là : un humour ravageur qui napalme tout sur son passage. Il suffit pour cela de lire la liste des lauréats de la catégorie politique 2011 pour s’en convaincre.
Si je devais décerner mes propres Gérard, je donnerai :
– un Gérard de l’interprétation à Arnaud Démanche pour « le meilleur animateur absolument déchainé et génial dans ses interprétations comiques de l’Assemblée Nationale et de la manifestation (et je vous passe sa grandiose interprétation de la Marseillaise) »,
– un Gérard du « mec qui fait des analyses pointues misogynes dans son coin afin de donner de la profondeur et de la gravité au scrutin alors qu’on n’a aucune info » à Stéphane Rose (interviewé par mes soins avant la cérémonie),
– et un Gérard du « type qui en fait moins des caisses que ces deux autres potes mais on se dit qu’il doit être timide ou bien qu’il a besoin de plus bosser ses fiches mais que sans lui ça serait pas pareil quand même » à Frédéric Royer.
Je leur souhaite juste de ne pas être dépassé par leur créature et de rester juste comme il faut : une cérémonie bon enfant, pointue dans son écriture, délirante dans sa forme, avec plus de moyens mais sans tomber dans la hype attitude qui ferait fuir ses plus fidèles soutiens (dont moi).
By Damien Douani • Cinéma loisir & portnawak • 0