Mar 3 2008
La vérité sur la fermeture de Stage6, le YouTube de DivX
C’est le double effet KissCool : on apprend une nouvelle, et peu de temps après la vérité sur celle-ci, encore plus surprenante.
Premier effet (désagréable) : Stage6 ferme.
Cette plateforme lancée en janvier 2007, sorte de YouTube dévoué au format DivX, était une vitrine non commerciale conçue pour vanter les mérites du codec bien connu en version HD.
La société DivX Inc. précise les raisons : « Après avoir exploré différentes options stratégiques dès juillet 2007, la société a décidé de se concentrer ses ressources sur son activité majeure, à savoir la licence de technologie DivX ».
Elle explique ne plus disposer des ressources financières nécessaires pour assurer le service, qui a pris de l’ampleur très rapidement. On parle de 1M$ par mois en bande passante (CDN – Content Delivery Networks) : intenable à moyen -terme sans cannibaliser d’autres ressources. Certains supposent derrière cette raison officielle des problèmes de droits : comme ses concurrents, Stage6.com hébergeait son lot de contenus protégés par le droit d’auteur, et rediffusés illégalement sur d’autres sites comme Joox.
Deuxième effet (Deus Ex Machina) :
C’est Techcrunch qui semble tenir « la » (une ?) vérité : c’est une sombre raison d’egos qui aurait tué Stage6. En résumé, une option de vente de Stage6 aurait été envisagée par Divx (avec propriété de 20% des actions), scénario idéal qui aurait permis de se débarrasser des coûts de CDN, et de toucher de l’argent via des retombées publicitaires. Or, une bataille interne de personnes aurait poussé l’équipe de Stage6 a partir afin que DivX Inc reste seul maitre à bord. Avec le résultat que l’on sait.
Epilogue
Au final, c’est la mort du seul site réellement en HD à laquelle on vient d’assister (je ne parle pas de Vimeo ou Dailymotion qui ont encore du travail sur le sujet), qui aurait pu vraiment assoir le format comme autre chose que « le format préféré des pirates ».
Cela affaiblit de fait l’écosystème DivX qui a du mal a trouver ses marques face à ses concurrents (notamment le MPEG4 H264, par charité je ne parlerais pas du WMV HD) : bien qu’intégré à de nombreux supports comme les appareils photos numériques ou les platines DVD, le DivX manque cruellement de contenus officiels et en nombre suffisants pour faire pencher la balance en sa faveur. Or Stage6 était un maillon de cette chaine, une expérience de production communautaire haut de gamme. Raté.
Lord Farquaad
mars 3, 2008 @ 4:26
De toutes façons, le codec qui a fait la réputation de DivX n’était qu’un codec Microsoft « débloqué ». Quand la société DivX Networks a été créée, la première chose qu’elle a fait a été de lancer l’initiative OpenDivX d’un codec DivX Mpeg4 en code libre, et une fois que tout le monde a eu bien contribué, de tourner sa veste en faisant une version fermée de leux codec.
Société pourrie a mentalité pourrie …
J’espère bien qu’ils n’auront aucun avenir.
dam
mars 3, 2008 @ 7:41
LA première version du DivX, dénommée 3.11 😉 (avec le smiley) est bien une version détournée et déplombée de Microsoft. En revanche, la suite est du développement sur base MPEG4. Suant à faire du business avec un codec… ils nous montrent que c’est loin d’être facile ! A part gagner de l’argent via les brevets (Thomson et le MP3), ou bien utiliser un codec pour faire levier et vendre autre chose (le iPod compatible MP3 et AAC)…