Essai de la Volkswagen Coccinelle Fender : plus Power que Flower

« 48 heures au volant de la nouvelle Coccinelle Fender, ça te tente ? »

« La nouvelle Beetle ? Ah oui ! »

« Teuteuteu… Coccinelle. C’est le nom de la nouvelle version en France désormais ».

« Ok, vas pour Coccinelle, ça en rajoute au retro-vintage 🙂 »

Me voici donc parti récupérer les clés d’une superbe bête à Bon Dieu noire série spéciale  Fender (l’un des haut de gamme), ce qui veut dire qu’au niveau puissance musicale ça pousse très fort entre les haut-parleurs de très bonne facture et le caisson de basse dans le coffre.

Côté puissance, il n’y a pas que dans les décibels que ça pousse : le système audio est harmonieusement accompagné du ronronnement des 200 chevaux du moteur. Mais vue l’insonorisation de la voiture, inutile de vouloir conduire à l’oreille ça se fera à l’aiguille (compte-tour et turbo-compression).

 

Moins Flower que Power

Première constatation en roulant : la bête intrigue. Au volant de celle-ci, les têtes se tournent, les regards dévisagent les lignes, reconnaissent une coccinelle mais se disent bien que quelque chose a changé.

AVANT

MAINTENANT

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Effectivement, on est plus proche de la Coccinelle de rallye (comme dans le film éponyme) que de la version Woodstock : le power a remplacé le flower. Exit les lignes arrondies qui lui donnaient des airs de Bumbo, remisé le petit pot en plexi ornant le tableau de bord pour y mettre une marguerite peace & love, fini le tableau de bord sage avec son gros cadran de vitesse évoquant l’ancêtre des seventies.

Place au becquet intégré à la carrosserie, le noir mat et les chromes, les rétro-éclairages rouge des cadrans du tableau de bord, aux LED dans les phares, jantes sport. Le gros cadran de vitesse reste, mais il est désormais flanqué du compte-tour, de la jauge d’essence et d’une fenêtre synthétisant les informations émanant de l’ordinateur de bord.

 

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La Cox se fait confort

Les finitions sont à l’avenant : certes cette série spéciale joue à fond le côté Rock’n Roll avec du carbone sur la planche de bord, mais les finitions globales sont excellentes : levier de vitesse bien dessiné, poignée inspiration 70s pour les passagers arrière, sièges baquets bien formés, ordinateur de bord complet (écran tactile, connexion bluetooth téléphone avec main-libre et commande au volant, radio, sources audios, pilotage d’un iPod ou iPhone, mais bizarrement pas de GPS), ABS, essuie-glaces à détection de pluie…

Le détail Geek : la connexion iPod/iPhone via un câble dans la boite à gants qui permet à la fois de profiter de la musique et de recharger le iBidule.

 

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Le détail « je suis dans une voiture de mec » : les 3 cadrans centraux avec la température de l’huile (important pour savoir quand on peut enfin « pousser » le moteur), la puissance du turbo et… un chronomètre ?! histoire de se faire des départs-arrêtés dans votre pâté de maison.

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La griffe Fender

Il fallait bien marquer le coup de cette nouvelle Cox : c’est le rôle du partenariat avec Fender, l’une des firmes les plus reconnues dans le monde sur le marché des instruments de musique très rock (guitares électriques, basses, acoustiques, amplis).

Ce modèle est acoustiquement équipé par la marque, des haut-parleurs au caisson de basse dans le coffre : 400 watts près à exploser les tympans ! Et, franchement, ça crache très fort sans saturer un instant. La preuve en images :

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Bébête sous stéroïdes

Côté confort et plaisir de conduite, la nouvelle Coccinelle m’a fait penser par moment au comportement de certaines Audi : précision de pilotage et puissance. La voiture répond bien aux sollicitations avec d’excellentes reprises, la boite de vitesses mécanique est correctement étagée même si j’ai trouvé les vitesses 3-5 et 4-6 trop proches.

La tenue de route est parfaite, les ailes surdimensionnées de la voiture et son surbaissement jouant à plein. Seul reproche : la pédale d’embrayage, trop longue à mon goût.

Et puis il y a ces trois cadrans évoqués ci-avant qui trônent au centre de la planche de bord et tombent sous les yeux de tous les occupants, comme pour finir d’asseoir la virilité de cette Cox. Sans compter que cela permet vraiment de piloter au mieux la puissance de la voiture, de ne pas pousser trop à froid le moteur, ou de jouer sur le déclenchement du turbo.

Bon, j’avoue, le chrono c’est certainement pour se faire plaisir plus qu’être utile. Sauf à aller pousser les 200 chevaux de la bête sur circuit, ce que je n’ai pu faire par manque de temps.

 

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Fin du concert

C’est – évidemment – à regrets que je rendais cette bombe le lundi matin, non sans avoir pris le temps de regarder son prix (22 290 € avec le 1.2 TSI 105 et 25 210 € avec le 1.6 TDI) et de commencera à trouver de bon arguments pour ma chérie et mon banquier.

En attendant, elle acceptait de me dévoiler ses formes une dernière fois dans un car-wash bien mérité avant de devoir lui rendre sa liberté. Cox will never die.

 

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L’ensemble des photos est disponible sur le Flickr de Stan&Dam.